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Ethique animale (2005-2015)

"Foreword (on ’the Animal Question’)", in Louisa Mackenzie and Stephanie Posthumus (eds), French Thinking About Animals, East Lansing, Michigan State University Press, 2015, p. vii-xiii.

Is there a French way of asking the “animal question” ? First of all, we might ask : what is the animal question exactly ? Referring back to the first uses of the expression, we can respond that the animal question was principally a question of animal ethics : what moral responsibility do humans have towards non-human animals ?

"Le repas végétarien, le plus laïque de tous", Le Monde, 27 mars 2015, p. 15.
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(avec Sandrine Bélier, Allain Bougrain-Dubourg, Florence Burgat, Aymeric Caron, Franz-Olivier Giesbert et Matthieu Ricard) - Plutôt que d’utiliser le porc ou la laïcité pour attiser la haine confessionnelle et diviser les Français, nous proposons une solution simple, défendue par ailleurs depuis longtemps par de nombreuses associations : l’instauration dans les cantines scolaires d’une alternative végétarienne systématique, c’est-à-dire à tous les repas, et pas seulement lorsque du porc est proposé.

"Diversité de l’éthique animale", Journal international de bioéthique, 24:1, 2013, p. 15-28.
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L’éthique animale n’est pas un ensemble de règles sur la conduite à adopter à l’égard des animaux avec lesquels nous interagissons mais un domaine de recherche qui a pour objet l’étude de la responsabilité morale des hommes à l’égard des animaux pris individuellement. Cet article le présente à travers plusieurs fractures : celle entre l’humanisme français et l’éthique animale anglophone, celle entre l’approche par la justice et l’approche par la compassion, celle entre l’abolitionnisme et le welfarisme, et celle entre ceux qui parlent de droits des animaux et ceux qui préfèrent parler d’intérêts.

"L’animal n’est pas une frontière", table ronde "Ethique environnementale : eux et nous", Festival "Mode d’emploi", Villa Gillet, Lyon, 30 novembre 2012

La frontière entre l’humain et le non-humain est rendue de plus en plus poreuse, par le progrès technologique d’une part, qui réalise ce qui n’est déjà plus de la science-fiction (intelligence artificielle, clones, robots, cyborgs), et par le progrès moral d’autre part, qui après avoir étendu le cercle de la considération morale des hommes blancs et libres aux esclaves, aux femmes et aux minorités de toutes sortes, s’interroge désormais sur la pertinence de la barrière de l’espèce. C’est à cette seconde frontière que j’aimerais m’intéresser, pour répondre aux inquiétudes de ceux qui pensent qu’accorder davantage de considération à « l’animal » est un grave danger pour « l’humain ».

"Peter Singer : le philosophe qui voulait "libérer" les animaux", La Cité : journal bimensuel (Suisse), 9-23 novembre 2012, p. 17.
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Contrairement aux caricatures qu’on en fait souvent, Singer ne réclame pas que l’on traite les animaux comme les hommes. Il dit exactement le contraire : « le principe d’égale considération des intérêts n’exige pas que nous traitions les animaux non humains comme nous traitons les humains », tout simplement parce que certains intérêts des animaux sont différents, et que considérer également des intérêts différents implique des traitements différents.

"L’éthique animale de Peter Singer", préface à Peter Singer, La Libération animale, Paris, Payot, collection "Petite Bibliothèque Payot" n°884, 2012, p. 9-39.

Ce livre est un classique. Peter Singer, philosophe australien né en 1946, titulaire de la chaire de bioéthique à Princeton University (Etats-Unis), est régulièrement cité comme étant le philosophe vivant le plus influent dans le monde . Et Animal Liberation (1975), son bestseller vendu à près d’un million d’exemplaires dans une vingtaine de langues, l’un des livres les plus influents du XXe siècle.

"Qui tue le plus ?", (avec Nora Carisse) Nous autres, 8 septembre 2012

Une vaste littérature philosophique existe depuis deux décennies sur la compatibilité de l’éthique animale et l’éthique environnementale. Une littérature plus vaste encore sur la légitimité du véganisme et de l’écologie. Notre propos n’est pas d’élever le débat à ce niveau de généralité : il est beaucoup plus modeste. Il consiste simplement à poser une question : celle de savoir qui, du végan et de l’écologiste, tue réellement le moins d’animaux.

"Cause animale et courage politique", Animal, Santé & Bien-être, 31, mai-juin 2012, p. 10.
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La cause animale est un enjeu « important » pour 81% des électeurs français, dont le tiers se dit même prêt à choisir son candidat en fonction de son programme en matière de protection animale (sondage Ifop, décembre 2011). Cela ne l’a pas empêché d’être l’une des grandes absentes de la campagne. Pourquoi les responsables politiques négligent-ils le sort des animaux ?

"Animal", in Michela Marzano (dir.), Dictionnaire de la violence, Paris, PUF, 2011, p. 48-52.

Les violences humaines à l’égard des animaux sont considérables, quotidiennes et très diversifiées. Ces comportements suscitent naturellement des interrogations, et c’est ainsi, essentiellement par réaction, que s’est développée l’éthique animale, l’étude du statut moral des animaux, ou de la responsabilité morale des hommes à leur égard.

"La vaine rhétorique de la défense "philosophique" de la corrida", L’Archicube. Revue de l’Association des anciens élèves et amis de l’École normale supérieure, 10, mai 2011, p. 209-213.
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Il est tout à fait légitime que L’Archicube publie un article de Francis Wolff sur la corrida, en particulier sur la question de savoir si elle peut être considérée comme un sport. Il y a assurément des choses passionnantes à dire sur la corrida, lorsqu’on l’observe en ethnologue. Ce qui est moins légitime, en revanche, est cette manière (d’autant plus difficile à détecter qu’elle est subtile) de glisser du descriptif au normatif. De sous-entendre que, parce que la corrida est intéressante, alors elle est défendable.

"Corrida et argumentation : réfutations sophistiques", in J. Porcher et C. Perreira (dir.), Toréer sans la mort ?, Paris, Quae, 2011, p. 176-188.

Il y a quelques années, à l’Université de Montréal, j’enseignais en même temps deux cours : l’un d’éthique animale, l’autre d’argumentation. Cette coïncidence m’a donné l’occasion de réfléchir sur les stratégies argumentatives – et les sophismes – mis en œuvre dans les discours sur l’animal. La corrida est un cas d’école, un modèle exemplaire, pour ce genre d’exercice. Je me concentre ici sur les justifications philosophiques de la corrida de type espagnol. Cette argumentation, qui consiste à défendre la pratique de la corrida à l’aide de la philosophie, est développée en France par deux philosophes : Alain Renaut et Francis Wolff.

"Les principaux courants en éthique animale", in J.-P. Engélibert, L. Campos, C. Coquio et G. Chapouthier (dir.), La Question animale. Entre science, littérature et philosophie, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2011, p. 79-92.

L’éthique animale peut être définie comme l’étude du statut moral des animaux ou, pour le dire autrement, l’étude de la responsabilité morale des hommes à l’égard des animaux, pris individuellement. Elle pose donc les questions classiques des devoirs de l’homme envers les animaux, des éventuels droits des animaux et, plus généralement, des jugements moraux (c’est-à-dire ceux formulés en termes de bien ou de mal) à porter sur notre traitement actuel des animaux.

"Le critère de la souffrance dans l’éthique animale anglo-saxonne ", in Jean-Luc Guichet (dir.), Douleur animale, douleur humaine : données scientifiques, perspectives anthropologiques, questions éthiques, Paris, Quae, 2010, p. 191-199.
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L’éthique animale est l’étude du statut moral des animaux pris individuellement, c’est-à-dire de la responsabilité des hommes à leur égard. La question est millénaire, mais c’est depuis une trentaine d’années et dans le monde anglo-saxon seulement qu’elle s’est constituée comme une discipline enseignée à l’université et alimentant des milliers de publications.

"La philosophie à l’épreuve de l’animal (éditorial)", Klēsis. Revue philosophique, 16, octobre 2010, p. 1-7.

La question des relations entre humanité et animalité est tellement classique – au sens où elle a toujours été, depuis deux millénaires au moins, l’une des préoccupations philosophiques majeures des hommes – que l’on peut légitimement se demander s’il y a encore des choses intéressantes à dire qui ne figurent pas déjà, et depuis longtemps, dans le gigantesque corpus de ce qui est devenu au fil des siècles un domaine de recherche en soi. Mais c’est sans doute mal poser la question. L’enjeu n’est pas tant la nouveauté des idées, qui ont toutes des racines infiniment diluées dans le continu de l’histoire, que leur utilité. Et il peut être utile, parfois, de rappeler, de développer, de raffiner des propositions anciennes.

"Les sophismes de la corrida", Libération, n°9113, 31 août 2010, p. 18.

Tout est dit dans la loi. La corrida est en France une exception à l’interdiction de pratiquer des « sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux » (art. 521 du Code pénal). Elle est donc, de fait, reconnue par le législateur lui-même comme un sévice grave ou un acte de cruauté, mais qui, à la différence des autres, n’est pas puni. Pourquoi cette impunité ? Parce qu’elle a lieu là où « une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ». Voilà donc une pratique punie à Brest, au nom de la sensibilité de l’animal, mais permise à Nîmes, malgré la sensibilité de l’animal.

"L’éthique animale au défi de la diversité", Le Courrier (Suisse), 21 mai 2010, p. 4.

Ancienne mais toujours actuelle, la question des droits des animaux est portée par divers courants de pensée et suscite des passions contradictoires. Cette mutiplicité constitue-t-elle un atout ou un frein à l’avancée de la « cause animale » ?

"Sade antispéciste ? ", Cahiers antispécistes, 32, mars 2010, p. 65-82.

Le but de cette modeste note n’est pas de défendre une thèse, qui nécessiterait davantage de matériaux et de développements, mais d’attirer l’attention sur un auteur et de poser une question. Lorsque l’on pense aux origines de l’antispécisme au XVIIIe siècle, on cite invariablement Bentham, parfois Rousseau, Primatt et quelques autres. On ne s’attend pas à trouver quoique ce soit d’intéressant chez le marquis de Sade (1740-1814), pour plusieurs raisons : il n’est généralement pas considéré comme un philosophe mais comme un écrivain, le grand public ne connaît de lui que ses romans les plus scandaleux et la violence extrême qui se dégage de son œuvre semble peu susceptible, a priori, de charrier une quelconque considération morale ou une compassion pour qui que ce soit, les animaux comme les hommes.

"Les sophismes de la corrida", Revue semestrielle de droit animalier, 2, 2009, p. 119-124.

Cette aberration est fondée sur l’appel à la tradition, qui est un sophisme connu depuis 2000 ans sous le nom d’argumentum ad antiquitam. L’excision est également un rite millénaire, une pratique culturelle, une tradition profondément ancrée. Pourtant, le même législateur l’interdit et fustige ce relativisme culturel, qu’il invoque au contraire quand il s’agit de protéger le « patrimoine » national, dans le cas de la corrida comme dans celui du foie gras. Ce n’est pas parce que l’on fait quelque chose depuis longtemps au même endroit que l’on a raison de le faire. Tous les progrès sociaux ont eu lieu contre les traditions, de l’abolition de l’esclavage au droit de vote des femmes. La tradition en elle-même explique mais ne justifie rien.

italiano

Traduction de Alessandra Colla, dans "Filosofia della corrida: il fascino indiscreto della crudeltà", sur le blog de Asinus Novus, 22 avril 2012.

«[…] si dirà, ma non avete niente di meglio da fare che occuparvi dei tori? Francis Wolff consiglia ai militanti della causa animale di occuparsi “della Cecenia, dell’Irak, del Darfur”, “dei bambini che muoiono di fame o sotto le bombe” [194]. Si tratta di un ragionamento fallace, noto come “sofisma del peggio”. Esso consiste nel dire che X non è un problema perché c’è di peggio, e che si dovrebbe concentrare tutta la propria energia su questo “peggio-di-X”. Non soltanto coloro che professano questa teoria si troverebbero a mal partito nell’applicarla essi stessi – davvero essi consacrano tutto il loro tempo alla risoluzione di quel che c’è di peggio sulla terra? – ma presuppongono una contraddizione che nei fatti non esiste. Occuparsi del benessere dei tori impedisce forse di prendersi cura degli uomini? In realtà, spesso sono proprio quelli che citano i bambini del Terzo mondo come pretesto per non preoccuparsi degli animali che non fanno proprio niente né per gli uni né per gli altri, quando invece una gran parte di coloro che si preoccupano del benessere animale militano con lo stesso impegno contro la miseria umana, perché l’umanitarismo intelligente travalica le frontiere della specie [195].

«[...] Si ricorda volentieri che Goya, Delacroix, Picasso e altri ancora erano aficionados appassionati. Un modo come un altro per dire: se questi grandi uomini sono stati ispirati dalla corrida, è perché essa ha un valore, e dunque è necessario difenderla. Si dà così l’impressione che la corrida abbia avuto un qualche peso nel loro genio e dunque, in certo qual modo, che Goya, Delacroix e Picasso non avrebbero potuto essere Goya, Delacroix e Picasso senza di essa. Il che per noi, oggi, significa: se si proibisce la corrida, si nuoce allo sviluppo del potenziale umano tanto da rischiare di soffocare in nuce dei Goya, dei Delacroix, dei Picasso. Questo è un altro sofisma, che porta il nome di “richiamo all’autorità”. Qui esso si accompagna a un “sofisma della buona compagnia”, poiché ci si riferisce non soltanto a grandi personalità (autorità) ma perdipiù a persone dotate di un ethos rispettabile e di una immagine positiva, dunque impossibili da associare a pratiche biasimevoli. Di qui deriva questo genere di argomentazione: “Pensate davvero che Lorca, Hemingway, Leiris, Bataille, Cocteau si divertissero a veder morire degli animali?” [196]. Il ragionamento sotteso è il seguente: Lorca, Hemingway, Leiris, Bataille e Cocteau sono uomini buoni. Ora, essi amano la corrida. Dunque, la corrida è buona. Si tratta di un sofisma, sia chiaro, poiché non vi è alcun legame logico tra la simpatia suscitata da una persona e la legittimità delle pratiche che essa apprezza. Le persone citate sono “buone” per scrivere, dipingere e comporre, ma non necessariamente per esprimere giudizi etici validi. Che una pratica sia un’ispirazione per l’arte non la rende necessariamente una buona pratica. L’arte si ispira a tutto, compreso il peggio, e buon per lei che goda di questa libertà.

«[…] La difesa tradizionale della corrida, tanto più debole quanto più costellata di sofismi, da qualche anno a questa parte è rafforzata dallo sviluppo di un’argomentazione filosofica [197], più sottile, ma non meno fallace. La corrida viene presentata come un simbolo. Per Alain Renaut, essa simboleggia “la lotta dell’uomo con la natura”, per esprimere “la sottomissione della natura bruta (cioè della violenza) al libero arbitrio umano, vittoria della libertà sulla natura”. È, al tempo stesso, un’arte e l’espressione dell’umanesimo, “cioè la designazione della cultura come missione propria dell’uomo”, la cultura essendo definita come sottrazione alla natura [198]. Francis Wolff rincara la dose: “L’umanità contro la taurinità. Homo sapiens vulnerabile ma sereno di fronte alla forza vana di bos taurus ibericus. Natura lucida contro natura cieca” [199].

«La spiegazione è semplicistica, almeno per due ragioni. Da un lato perché, se tutto quello che la corrida mostra è l’antico dualismo che tutti i filosofi dopo Descartes hanno superato, allora essa descrive un mondo e un sistema di pensiero che non sono più i nostri da almeno tre secoli. Dall’altro lato perché, se il toro simboleggia la natura, nei fatti è ben lontano dall’essere la natura, ovvero un essere naturale, come riconosce lo stesso Renaut [200]. Il toro da combattimento è un prodotto estremamente calibrato, controllato, sorvegliato, un capolavoro della zootecnica, dunque della cultura. La “naturalità bruta” che esso sprigiona nonostante tutto non è nient’altro che l’interpretazione che noi diamo al suo comportamento. Essa non è tanto in lui quanto piuttosto nel nostro sguardo, che trova ciò che cerca.

«[...] Questi filosofi che difendono la corrida ne sottolineano il ruolo educativo [...]. Di qui, due domande. La prima: a che cosa si educa, esattamente? Che cosa si insegna al toro? [...] Io mi chiedo di cosa si istruisce un animale piantandogli in corpo delle lame. La seconda: ammesso e non concesso che vi sia una qualche istruzione, a che serve istruire per poi uccidere? Qual è quella pedagogia che non permette all’allievo di vivere abbastanza a lungo per godere della propria istruzione?

«[...] L’antropomorfismo sta pure alla base della filosofia della corrida di Wolff, che riposa interamente sull’attribuzione al toro di un certo numero di qualità: valore, coraggio, nobiltà, eroismo, eccellenza [201].

«[...] Ma ciò che colpisce è che queste qualità sono evidentemente umane. Non è il toro che vede ciò che gli uomini chiamano un combattimento come un “combattimento”. [...] Sono gli uomini che gli attribuiscono quelle qualità umane, per rendere possibile la comparazione. La filosofia della corrida riposa sulla negazione dell’alterità. Il toro è “umanizzato” per poter essere collocato sulla stessa scala di valori dell’uomo che lo combatte — e permettere così la comparazione, al solo scopo di poter affermare la superiorità umana, che non avrebbe alcun merito se l’avversario non condividesse le medesime “virtù cardinali” [202].

«E perché, in fin dei conti, bisogna uccidere il toro? Wolff parla di “una verità accecante”, di un imperativo categorico: “bisogna che il toro muoia!” [203]. Ma perché? La ragione non è enunciata chiaramente da nessuna parte. L’autore spiega che il modo di fare una cosa giustifica il fatto stesso di farla. La messa a morte è codificata, ritualizzata, è una cerimonia. «[...] la corrida formalizza la messa a morte. Ora, tutte le civiltà che hanno praticato la tauromachia hanno trattato il toro come un dio. Dunque la corrida tratta il toro come un dio. Dunque, essa lo rispetta. Dunque essa è legittima. Ragionamento, questo, tipicamente antropocentrico: il toro se ne infischia alla grande di essere rispettato come un dio se soffre e muore nell’arena. [...] Il fatto di avere regole, riti, ornamenti e, eventualmente, un grande rispetto per la vittima, non scusa né giustifica in nulla quello che le viene fatto subire. «[...] Se si pensa che la corrida si giustifichi col piacere che possono provare certi individui nell’assistervi, che lo si dica francamente. Ma la si smetta di dissimulare dietro un paravento di fumi metafisici ragioni che di fatto sono assai più brutali».


"Animaux dans l’art contemporain : la question éthique", Jeu. Revue de théâtre, 130, mars 2009, p. 40-47.
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L’éthique animale est l’étude du statut moral des animaux, c’est-à-dire de la responsabilité des hommes à leur égard . Cette question millénaire, constituée en discipline universitaire depuis une trentaine d’années seulement, couvre la totalité de nos rapports avec les animaux : ceux que l’on mange, ceux que l’on utilise pour faire de la recherche scientifique, ceux qui nous tiennent compagnie, ceux que l’on chasse, pêche ou élève pour leur fourrure, ceux que l’on utilise pour accomplir certaines tâches, civiles ou militaires et, enfin, ceux que l’on utilise pour se divertir. La catégorie des animaux de divertissement, ou qui sont liés à des activités sportives, culturelles ou artistiques, est large et concerne des situations diverses, dont les plus fameuses et les plus problématiques sont les zoos et les cirques, la corrida, les courses, le rodéo et les combats d’animaux. Ces exemples sont bien documentés. L’une de ces situations est moins connue, peut-être parce qu’elle semble poser assez peu de difficultés : l’utilisation d’animaux dans l’art contemporain. L’art ne cesse pas d’être hanté par l’animal, affirment Deleuze et Guattari . Le but de cet article est d’en présenter brièvement les enjeux éthiques.

"Eloge de la tolérance", L’ECHO de la Ligue ROC, 2009-2010

Quel est, quel doit être le rôle de la tolérance dans les stratégies de ceux qui défendent les droits ou les intérêts des animaux ? Pourquoi est-il si important de privilégier l’argumentation rationnelle, dans le respect de l’autre, quel que soit cet autre et quelles que soient ses convictions ?

"Foie gras : pour un débat précis et rigoureux", Le Devoir, 26 juillet 2007

À la suite de l’affaire RAG, le débat sur le foie gras semble s’inviter dans les journaux, notamment dans les pages du Devoir depuis quelques jours. Il est appréciable que l’on puisse discuter librement de ces questions sans attendre les emplettes du mois de décembre. Il est plus fâcheux que la controverse soit truffée au mieux d’imprécisions, au pire de sophismes.

"De l’anti-animalisme primaire ", Le Devoir, 30 mars 2006, p. A7

Il est de bon ton de caricaturer la pensée animaliste et de la réduire à un sentimentalisme incohérent. La récente prestation de Brigitte Bardot en a donné l’occasion à Louis-Gilles Francoeur dans son article « De l’animalisme primaire » (Le Devoir, le 23 mars 2006).

"Les sophismes du foie gras", L’Express, 15 décembre 2005, p. 104
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La question n’est pas l’interdiction du foie gras. La France, comme les autres, y viendra. Ce bavardage législatif est d’ailleurs la preuve qu’elle est sur la défensive. La véritable question est celle du débat public, de la discussion qui n’a pas lieu dans une France muselée par les intérêts de quelques-uns et qui accepte sans broncher les sophismes de ceux qui pensent avec leur ventre.