Paris, Seuil, collection "Le compte à rebours", à paraître le 20 septembre 2024.
240 pages
ISBN : 978-2021527490
À la fin du XXe siècle, nous pensions en avoir terminé avec la guerre. Non seulement elle est toujours là mais, de l’Ukraine au Moyen-Orient en passant par la péninsule coréenne et le détroit de Taïwan, le risque de guerre majeure – potentiellement nucléaire – n’a jamais été aussi grand. Ingérences, subversions, cyberattaques, terrorisme : prenant des formes de plus en plus variables, souvent ambiguës, la guerre est devenue permanente. Elle est présente partout, tout le temps et peut frapper tout le monde. L’information, le droit, l’énergie, la santé, les réfugiés, comptent parmi ses nouveaux leviers. C’est la fin de la naïveté et des illusions. De ce constat lucide et informé émerge la nécessité d’anticiper la guerre pour ne pas la subir. « Si tu veux la paix, prépare la guerre » : telle est la maxime qui appelle aujourd’hui un véritable réveil stratégique selon Jean-Baptiste Jeangène Vilmer. Anatomie de la guerre contemporaine, cet essai est discuté et prolongé par une contribution inédite du chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, et par les regards de quelques-uns des meilleurs spécialistes du sujet (Michel Goya, Beatrice Heuser, Olivier Schmitt et Alexandre Jubelin).
Achetez ce livre en ligneIntroduction. La dégradation de la sécurité mondiale
Vraiment ?
Depuis 2014
Pourquoi tant de crises ?
La guerre permanente
Chapitre 1. La déspécification de la guerre
Les acteurs : tout le monde
Victimes
Participants
Privatisation
Judiciarisation
Désingularisation
L’espace-temps : partout, tout le temps
L’espace
Le temps
Chapitre 2. L’essor des menaces hybrides
La notion d’hybridité
L’arsenalisation de tout
La géoéconomie, ou l’arsenalisation de l’interdépendance économique
L’énergie
La faim
La pêche
Les réfugiés
L’information
Le droit
La santé
Chapitre 3. La persistance de la menace terroriste
Notre responsabilité ?
Contenir plutôt que gagner
Eviter les "zones de chaos durable"
Chapitre 4. Le spectre de la guerre majeure
La notion de "guerre majeure"
Pourquoi les guerres majeures étaient improbables
Pourquoi les guerres majeures deviennent plus probables
Des raisons tectoniques : la redistribution de la puissance (Désoccidentalisation ? ; Bipolarisation)
La moindre efficacité des forces stabilisatrices (La crise du multilatéralisme ; L’effritement de la dissuasion nucléaire)
Le risque de glissement de la compétition à la contestation et à l’affrontement
Scénarios de guerre majeure (Russie/Ukraine ; Chine/Taïwan)
La revanche des passions
Chapitre 5. L’irruption de ruptures technologiques
Chapitre 6. Le réveil stratégique
Ne pas négliger l’Indopacifique
Prendre conscience du problème chinois
Renforcer nos alliances (UE et OTAN)
Adopter une défense totale
Gagner la guerre avant la guerre
Conclusion. Si vis pacem, para bellum
REBONDS ET EXPLORATIONS
Etre dans l’ère. Le modèle de défense français est-il adapté à la nouvelle période stratégique ? par Michel Goya
Le monde en 2029. Essai de rétrospective futuriste, par Beatrice Heuser
Guerre et économie au XXIe siècle. Le dilemme entre prospérité et sécurité, par Olivier Schmitt
Le souci intermittent de la guerre, par Alexandre Jubelin
Dynamique de l’engagement, par le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées
"À l’heure du retour de la conflictualité dans les relations internationales, notamment sous la forme de guerre ouverte entre États, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer prend acte de la dégradation nette et constante de la sécurité mondiale depuis le début du XXIe siècle pour en retirer des principes analytiques renouvelés" (Etudes, mai 2025, p. 137-138)
"les modifications du champ militaire : distribution de la puissance, imprévisibilité des acteurs, facilité d’accès aux techniques d’armement et de communication, quasi-disparition de la dissuasion nucléaire comme facteur modérateur — et brouillage des limites entre guerre et paix, public et privé, armée et police… Ce brouillage crée une ambiguïté qui, pour Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, ancien directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Irsem) à Paris, si elle aide à déstabiliser l’adversaire, revient surtout à « arsenaliser » l’économie, l’énergie, la faim, la pêche, les réfugiés, l’information, le droit ou la santé : « Tout peut devenir une arme »" (Le Monde diplomatique, avril 2025, p. 24)
"Il est rare qu’un ouvrage présente d’une manière aussi claire, informée et pédagogique la situation géopolitique" (Dominique Schnapper, Telos, 15 mars 2025)
"La guerre est devenue permanente. (...) l’analyse de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer permet de bien comprendre, en 2024, comment et pourquoi cette prophétie s’est réalisée, au point d’imprégner tous les compartiments des relations internationales. (...) Le propos de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer est d’autant plus agréable qu’il pourfend au passage plusieurs idées reçues, avec un argumentaire bien charpenté." (Revue Défense Nationale, n°876, janvier 2025, p. 130-132)
"Un ouvrage éclairant (...) à lire pour comprendre les défis stratégiques de notre époque" (CyberCercle)
"Dans son dernier essai Le Réveil stratégique. Essai sur la guerre permanente, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer dresse un tableau complet des dangers qui nous guettent en cette période de reconfiguration brutale des rapports de forces dans le monde. (...) éclairant" (La Croix, 7 novembre 2024)
"Une analyse percutante sur l’entrée dans une nouvelle ère géopolitique et sur les défis auxquels nous devons nous préparer" (La Dépêche du Midi, 28 octobre 2024)
"Pour comprendre un peu mieux le chaos d’un monde devenu toujours plus incertain, lire l’essai de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer sur la guerre permanente est édifiant. (...) Un essai percutant à lire absolument pour comprendre un peu mieux le chaos d’un monde devenu toujours plus incertain. (...) Jean-Baptiste Jeangène Vilmer est un chercheur fécond comme en témoigne son livre La guerre au nom de l’humanité, tuer ou laisser mourir (PUF 2012), sur les interventions internationales humanitaires. Ambassadeur au Vanuatu depuis deux ans, il est aussi en première ligne pour se confronter concrètement à tous les enjeux de l’espace indo-pacifique où se situe aussi la plus grande partie du domaine maritime français qui reste le second au monde. (...) Le diagnostic de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer est implacable : « On a trop longtemps pris les choses à l’envers : ce n’est pas la force mais la faiblesse qui conduit à l’escalade »." (Marc Semo, Challenges, 3 octobre 2024)